Mosquito Hunter est un jeu vidéo adapté aux expositions, qui permet au public de découvrir de manière interactive et ludique la vie nocturne d’une chauve-souris. Le joueur doit voler dans l’obscurité en envoyant des sons, capturer ses proies et éviter ses prédateurs… en un minimum de temps !

Une version personnalisée et plus simple a été réalisée en 2013 pour le Museum d’Histoire Naturelle de Grenoble, dans le cadre de l’exposition Les Zanimos de L’Agglo.

Dans cette version, le joueur peut suivre ou piloter une chauve-souris, qui se déplace avec les sons dans un décor associant des zones urbaines et naturelles. Le jeu met en scène ses gîtes, ses proies, ses prédateurs, ainsi que l’impact de l’activité humaine.

Voici le teaser ~

Mosquito Hunter est produit et développé par la société Cyberio. Pour en savoir plus, vous pouvez consulter la page de présentation sur le site Acounect.

Sur Mosquito Hunter, j’ai endossé la casquette de game designer et chef de projet. Le prototype du jeu permettait de faire voler la chauve-souris dans une scène virtuelle. Dans la version destinée au Museum de Grenoble, la chauve-souris était autonome, et envoyait régulièrement des « pulses » pour voir dans l’obscurité avec des sons simulés.

L’une des dimensions cachée de Mosquito Hunter est qu’il doit au final représenter l’environnement de la chauve à partir des sons réfléchis, en respectant la morphologie de l’animal (modèle musculo-squelettique et sensori-moteur).

Pour cela, Cyberio utilise le WaveCaster, son simulateur de propagation sonore développé dans le cadre de projets de recherche en bioacoustique sous-marine, ainsi que le WavePaillette, un moteur de rendu basé sur le son. Le WavePaillette fait par ailleurs l’objet d’un dossier RIAM et a été labellisé par Imaginove.

Ainsi, le Mosquito Hunter est exemple de serious game inspiré par l’état de l’art scientifique, dans les domaines du traitement du signal et de la neurobiologie des chiroptères.

L’un des espoirs porté par le projet est que l’analyse du comportement du joueur et la façon dont il personnalise sa chauve-souris permette de faire évoluer le modèle théorique de représentation de l’environnement par l’animal, à partir des sons réfléchis.

Si la thématique de la contribution des jeux sérieux à la recherche scientifique vous intéresse, contactez-moi !